La hausse du prix du gaz en France depuis plus d’an suscite nombre d’interrogations. En effet, après les fortes augmentations notées en juillet, en août et en septembre, une autre hausse de 12 % est enregistrée sur les tarifs réglementés du gaz sur tout le territoire national. Qu’est-ce qui justifie alors cette flambée des prix ? Le Kremlin en est-il pour quelque chose ? Retrouvez les éléments de réponses dans cet article.
Qu’est-ce qui explique l’augmentation du prix du gaz en France ?
Tout d’abord, il faut remarquer que cette hausse du prix du gaz se justifie par le redémarrage simultané des économies sur le plan mondial à la suite de la crise sanitaire. De fait, on enregistre une demande conséquence de ressources énergétiques comme le gaz, d’où leur flambée. Un autre élément important de la hausse des prix du gaz en France énoncés par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) est le tarif des quotas d’émission de CO2 en Europe.
En effet, l’échange des « droits à polluer » sur le marché de l’énergie s’est accru, d’où une augmentation de la consommation du gaz au lieu du charbon, du bois lors de la production de l’énergie électrique. Pour terminer, il faut noter que l’hiver passé a été relativement froid sur le vieux continent et aussi plus long. Cela a entraîné une augmentation de 15 % de consommation du gaz pour le chauffage, un taux qui est au-delà de celle de l’année 2020. La conséquence est que les stocks de gaz européens ont été utilisés en partie, mais n’ont pu être reconstitués pendant l’été. C’est donc pour cette raison que la demande a été forte au plan mondial.
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La Russie est-elle à blâmer ?
Les principales sources d’approvisionnement en gaz pour la France comme pour toute l’Europe sont :
- La Norvège ;
- La Russie.
L’an passé, pour des raisons en lien avec la pandémie et des arrêts techniques, la production du gaz a connu un ralentissement. De fait, c’est la Russie qui se présente actuellement comme la source d’approvisionnement de l’Europe en gaz, particulièrement le géant russe Gazprom qui a le monopole des exportations par gazoduc. Face à la forte demande, le géant russe devrait accroître ses exportations de cette énergie afin de répondre à la demande. Mais le groupe n’a pas pu le faire parce qu’il construisait le gazoduc Nord Stream 2 (déjà achevé). Le chantier a été particulièrement ralenti en raison des sanctions américaines contre le Kremlin.
Quel lien avec l’augmentation des prix de l’énergie du gaz ? La Commission européenne, à la demande d’une quarantaine d’eurodéputés, a ouvert une enquête sur le groupe proche du Kremlin en le soupçonnant d’avoir réduit ses approvisionnements de gaz par l’Ukraine. Cela, dans le seul but de pousser l’Allemagne à accepter l’entrée en service du gazoduc via la mer Baltique. Le géant dément, bien entendu, ces accusations.
Faut-il craindre une nouvelle hausse des prix cet hiver ?
À propos de la flambée du prix de cette source d’énergie, la Commission de régulation dit travailler à anticiper les évènements. Elle aurait travaillé à un maintien du prix pour l’automne (2021) et l’hiver 2021-2022. Pour le compte du printemps et de cette année 2022, elle prévoit une baisse, avant un retour à la normale pour l’année 2023. Il faut cependant notifier que la hausse évoquée à propos de l’énergie est à relativiser.
Par exemple, pendant la crise sanitaire et lors des confinements, les prix du gaz se sont retrouvés bas, notamment en raison de la faible demande par les clients restés à la maison. En outre, lors de crise des gilets jaunes, le prix du gaz payé par les clients français n’a pas connu une augmentation.
